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JAMAIS RIEN POUR PERSONNE
l’Institut Médico-Légal, procédait déjà à l’examen externe du
corps. Les techniciens de la police scientifique prenaient des
clichés de la pièce sous tous les angles ainsi qu’un relevé laser
des lieux.
- Salut, Sophie.
- Salut.
Antoine et Évangeline s’approchèrent du corps.
- Qu’est-ce qu’on a ?
Sophie avait reporté ses premières observations sur le rapport
de terrain dont elle disposait.
- On a… Beaucoup de choses, comme vous pouvez le voir.
Le tueur s’est acharné sur sa victime. J’ai relevé vingt-et-un coups
de couteau portés au niveau de l’abdomen. L’arme était près du
corps. Le meurtrier a utilisé une sorte de coupe papier qu’il a
probablement trouvé sur le bureau. On va l’analyser pour voir s’il
y a des empreintes.
Antoine passa une main devant sa bouche. La pauvre jeune
femme avait été presque complètement éviscérée. Sophie
s’accroupit pour prendre la tête de la victime dans ses mains
gantées. Elle dévoila une blessure qui avait abondamment saigné,
au niveau de la tempe droite.
- Là, on a une fracture du crâne. Je pense que le tueur s’est
jeté sur sa victime, qu’il l’a poignardée à vingt-et-une reprises, et
qu’il l’a violemment poussée en arrière. En tombant, elle s’est
cognée la tête sur le coin du bureau, juste ici.
Sophie présenta, sur le coin du bureau du PDG de l’entreprise,
des traces de sang séché, mêlées à des cheveux de texture et de
couleur semblables à ceux de la victime.
- La mort remonte à quand ?
- D’après la rigidité cadavérique, qui en est à un stade peu
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