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JAMAIS RIEN POUR PERSONNE
avancé, je dirais que la mort est survenue il y a une dizaine
d’heures.
- Donc hier, dans la soirée, déduisit Antoine.
- Des marques de défense ? demanda Évangeline.
- Les ongles de ses mains sont intacts. Je n’ai relevé aucun
hématome, et à priori, elle n’a pas été agressée sexuellement. On
va embarquer le corps, dit Sophie. Je vous en dirai plus après
l’autopsie.
- Très bien.
Évangeline se releva. Elle enfila une paire de gants en latex
pour examiner le contenu du petit sac à main posé sur le bureau
parmi divers documents et rapports de production. C’était
incroyable tout ce que les femmes pouvaient emporter dans leurs
sacs à main. Rouges à lèvres, petit miroir, stick à lèvre, bouteille
d’eau, encas pour la journée en cas de fringale… Rien
d’intéressant. Du moins, c’est ce qu’Évangeline pensa avant de
trouver une carte d’identité. Le capitaine Cordier fit une rapide
comparaison entre la photo de la carte d’identité et le visage de la
victime.
- On a une idée sur l’identité de cette femme, ou encore la
raison pour laquelle elle avait accès au bureau du PDG ? demanda
le commandant Faure.
- Antoine, regarde.
Évangeline lui tendit la carte d’identité. Ce dernier resta
interdit pendant quelques instants.
- Eva Dassigny ? dit-il comme pour lui-même. Ce serait la
fille du PDG de l’entreprise ?
Soudain un remue-ménage, de forts bruits de voix et
d’altercations parvinrent du couloir
- Ecartez-vous !
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