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JAMAIS RIEN POUR PERSONNE
- On veut voir notre fille !
Un homme et une femme entre deux âges tentaient de se
frayer un passage pour entrer dans la pièce. À en juger par leur
apparence soignée et la qualité des vêtements qu’ils portaient, il
devait, bel et bien, s’agir du PDG de l’entreprise, et de sa femme.
- Mais laissez-nous passer bon sang!
- Je m’en occupe, intervint Antoine auprès de ses collègues.
- Bonjour, je me présente, commandant Faure, brigade
criminelle. Voici ma collègue, le capitaine Cordier.
- Gérard Dassigny, fit le père d’Eva. Ma femme, Laurène.
- C’est nous qui allons prendre en charge l’enquête sur le
meurtre de votre fille, dit Antoine.
- Un meurtre ? fit Laurène Dassigny, sous le choc. Mais…
Elle regarda derrière Antoine, parmi le groupe d’enquêteurs,
avant d’apercevoir le corps d’Eva, allongé au sol. Les techniciens
de l’équipe scientifique procédaient à l’enlèvement du corps et
plaçaient en ce moment même la dépouille dans une housse
mortuaire pour l’emmener subir à l’IML l’autopsie de rigueur.
- Oh, mon Dieu.
Laurène passa les mains devant sa bouche lorsque le
brancard transportant le corps de sa fille fut conduit hors de la
pièce. La mère d’Eva s’effondra en larmes dans les bras de son
mari.
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