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JAMAIS RIEN POUR PERSONNE


            retraite. Le commandant Faure vivait pour son métier. Félicia se
            demandait bien ce qu’il ferait une fois à la retraite. Cette dernière
            avait de nombreuses relations dans son entourage professionnel
            et elle  avait fait  son maximum pour accorder  un  petit délai
            supplémentaire à Antoine avant qu’il ne quitte définitivement la
            brigade. Mais le temps des adieux venait de sonner. Cette enquête
            serait probablement la dernière du commandant Faure.
                Ce ne serait pas une affaire facile  car dès lors qu’une
            importante compagnie  était impliquée dans une affaire de ce
            genre, les choses ne se passaient jamais comme prévu. L’aide de
            Félicia  qui  s’était déjà avérée inestimable dans le cadre de
            certaines affaires difficiles à boucler, par manque de preuves, ou
            par le télescopage des intérêts de certains personnages puissants,
            serait là,  encore capitale pour permettre aux  enquêteurs de
            progresser dans leurs investigations.  Car  voilà qu’un meurtre
            d’une grande violence venait d’être commis dans les bureaux de
            la Dassigny & Fils leader français de la haute technologie.
                Félicia était, d’ores et déjà, préparée à l’idée de se frotter à
            ces gros bonnets de l’industrie. Qu’ils essaient de lui mettre des
            bâtons dans les roues et ils auraient affaire à elle…
                Quelques  coups frappés à la porte de son bureau tirèrent
            Félicia de ses pensées. Le retour à la réalité fit réapparaitre, sur
            son visage, sa mine renfrognée.
                - Entrez ! dit-elle fortement
                Une jeune femme d’une  trentaine d’années entra dans la
            pièce. C’est donc elle, se dit Félicia en scrutant la jeune femme
            du regard. Elle la regarda s’avancer vers le bureau, la main tendue
            avec un sourire amical sur les lèvres.
                - Audrey Le Gall, je présume ? dit Félicia en prenant la main
            qu’on lui tendait.


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