Page 72 - II - LAZARE

LAZARE

dedans. Car au final, ce sont toujours les procédures qui prennent le
dessus.
Elle fit une pause.
- Si l’inspecteur général vient à apprendre que Meredith est la
sœur de Judith, je suis sûre à quatre-vingt-dix pourcents qu’elle ne
gardera pas la charge de l’affaire bien longtemps.
Paul fit la moue.
- Je te trouve un peu pessimiste, là.
- Mais c’est la réalité, dit-elle. On pensait peut-être avoir tiré le bon
numéro avec Martial, mais au final, je suis quasiment certaine qu’il ne
vaut pas mieux que l’autre.
- Déjà, on est presque sûr qu’il n’est pas membre d’une secte de
fanatiques religieux, fit Axel en rigolant. C’est déjà ça.
Valérie le fusilla du regard.
- Certainement l’intuition féminine, ajouta Quentin.
Valérie haussa les épaules.
- Evidemment, au milieu de tous ces mecs, il faut bien qu’une
femme relève un peu le niveau et vous éclaire de ses lumières.
Paul se leva d’un bond de son siège et tira une chaise des visiteurs
jusqu’à Valérie.
- Attends, assied-toi vite parce que je pense que tes chevilles ne
vont pas résister bien longtemps.
Tous éclatèrent de rire.

Installée contre le rebord de la fenêtre de son bureau au troisième
étage, Judith fumait une cigarette. Toutes ces émotions, tous ces
souvenirs l’avaient bouleversée à un point qu’elle n’aurait pu imaginer.
Le fait de pouvoir enfin découvrir ce qui était arrivé à sa petite sœur

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