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LAZARE


            une vague de disparitions survenues à cette époque.
                - Et pour quelle raison ressortons-nous une affaire vieille de vingt-
            cinq ans des archives ? Avez-vous découvert de nouveaux éléments ?
                - Oui, un témoin qui était sur les lieux à l’époque s’est fait connaitre.
            D’après ce que nous savons, des menaces auraient été proférées à
            son intention. Mais aujourd’hui, c’est une femme âgée et hospitalisée.
            De l’eau est passée sous les ponts…
                - Effectivement, vingt-cinq ans, ça ne remonte pas à hier.
                Silence.
                Judith entendit la respiration du nouvel inspecteur général dans le
            téléphone comme s’il était à côté d’elle.
                - Très bien, commissaire. Si vous estimez pouvoir en apprendre
            plus qu’à l’époque, je vous laisse carte banche. Comme d’habitude, je
            vous demanderais de me faxer le dossier de 1991 pour que je puisse y
            jeter un œil.
                - Très bien, monsieur.
                Ils se saluèrent puis raccrochèrent.
                Cette  idée de devoir faxer le dossier  de l’enquête de  1991  à
            l’inspecteur général n’enchantait guère la commissaire.
                Bien sûr, comme celui-ci l’avait  déclaré, il s’agissait de la
            procédure  habituelle.  Seulement,  Judith  en  venait  à  craindre  que
            l’inspecteur général soit tenté de lui retirer l’affaire en découvrant le nom
            de l’une des disparues.
                Mais quoi qu’il puisse dire et peu importe quel  prétexte il
            emploierait, Judith avait bien l’intention  de  lutter  pour ne pas être
            écartée de l’enquête.


            Valérie entra dans le bureau de Paul Dumat sans frapper ni même en



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