Page 68 - II - LAZARE
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LAZARE
une vague de disparitions survenues à cette époque.
- Et pour quelle raison ressortons-nous une affaire vieille de vingt-
cinq ans des archives ? Avez-vous découvert de nouveaux éléments ?
- Oui, un témoin qui était sur les lieux à l’époque s’est fait connaitre.
D’après ce que nous savons, des menaces auraient été proférées à
son intention. Mais aujourd’hui, c’est une femme âgée et hospitalisée.
De l’eau est passée sous les ponts…
- Effectivement, vingt-cinq ans, ça ne remonte pas à hier.
Silence.
Judith entendit la respiration du nouvel inspecteur général dans le
téléphone comme s’il était à côté d’elle.
- Très bien, commissaire. Si vous estimez pouvoir en apprendre
plus qu’à l’époque, je vous laisse carte banche. Comme d’habitude, je
vous demanderais de me faxer le dossier de 1991 pour que je puisse y
jeter un œil.
- Très bien, monsieur.
Ils se saluèrent puis raccrochèrent.
Cette idée de devoir faxer le dossier de l’enquête de 1991 à
l’inspecteur général n’enchantait guère la commissaire.
Bien sûr, comme celui-ci l’avait déclaré, il s’agissait de la
procédure habituelle. Seulement, Judith en venait à craindre que
l’inspecteur général soit tenté de lui retirer l’affaire en découvrant le nom
de l’une des disparues.
Mais quoi qu’il puisse dire et peu importe quel prétexte il
emploierait, Judith avait bien l’intention de lutter pour ne pas être
écartée de l’enquête.
Valérie entra dans le bureau de Paul Dumat sans frapper ni même en
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