Page 74 - II - LAZARE
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LAZARE
pas vous laisser la charge de l’enquête.
- Monsieur je…
- Ce n’est pas négociable, commissaire. J’ai déjà pris ma décision,
et je ne reviendrai pas dessus. Je vais confier la direction de l’enquête
à l’un de nos collègues qui vient d’être muté ici. Le capitaine Thomas
Duchazeau. Il est arrivé de Paris le week-end dernier.
- De Paris ? Et qu’est-ce qu’il a fait pour venir s’échouer ici ?
- Il a simplement fait une demande de mutation qui a aboutie. Vous
n’aurez qu’à lui poser la question.
- Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, permettez-moi
de vous dire que la dernière chose dont nous avons besoin sur cette
affaire, c’est d’un novice tout droit sorti de la capitale.
- Commissaire, cela ne sert à rien de vous énerver. J’ai dit que je
ne reviendrai pas sur ma décision. De plus, son dossier est exemplaire
et il a d’excellents résultats dans les affaires traitées.
- Je n’en doute pas monsieur l’inspecteur général, mais ce n’est
pas ça qui me pose le plus de problèmes…
- Vous espériez avoir la charge de l’enquête. Mais je vous l’ai déjà
expliqué. Vous êtes, personnellement, beaucoup trop impliquée.
Judith soupira.
- Effectivement. Mais pour tout vous dire, je pensais que si vous
deviez me retirer l’enquête, vous choisiriez quelqu’un de chez nous.
Quelqu’un qui a un minimum connaissance du dossier et qui est bien
intégré au groupe.
- Mais justement, vous ne croyez pas si bien dire, commissaire.
Désormais, depuis sa mutation, le capitaine Duchazeau est quelqu’un
« de chez vous », comme vous dites. Pour ce qui est du dossier, je lui
en ai transmis une copie, et pour ce qui est de l’intégration, je compte
sur vous et sur les membres de votre équipe.
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