Page 45 - III - Voyage sans retour
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VOYAGE SANS RETOUR
remplacer la solution inoffensive de la clause de confidentialité par une
autre clause aux conséquences foudroyantes. La mort de Béatrice et
d’Hervé permit à l’équipe de la DC de Limoges de faire le lien avec une
affaire traitée par la DC de Paris. À l’issue de cette enquête, tous les
robots mis en service par l’institut du Pôle de la Robotique furent
neutralisés par Lydia, et les acheteurs furent recherchés pour être
dédommagés.
Depuis le début, Lydia était la clé de l’affaire. Si Albert Lazare
n’avait pas changé la solution de la clause de confidentialité, Hervé et
Béatrice n’auraient pas été emportés par la mort, et Judith n’aurait
jamais pu faire le rapprochement entre les différents éléments de
l’enquête. Lydia était Meredith. Cette révélation avait dépassé tout ce
que Judith aurait pu imaginer. Lors de la découverte des corps
d’enfants enterrés chez Victor Carnot, elle avait fini par se convaincre
qu’elle ne reverrait jamais Meredith. Mais, pour son plus grand bonheur,
le destin en avait décidé autrement. Il avait permis à Judith de retrouver
sa sœur disparue depuis vingt-cinq ans. Son père, incarcéré à la
maison d’arrêt d’Angoulême, était tombé des nues en apprenant que
Meredith était toujours en vie.
Lorsque Lydia et Judith s’étaient présentées à la maison d’arrêt, la
commissaire s’était rendu compte qu’elle venait de faire le plus beau
des cadeaux à leur père.
À la fin de cette enquête, Lydia, puisqu’elle souhaitait que l’on
continue à l’appeler ainsi, était venue habiter quelque temps chez
Judith. Un mois plus tôt, elle avait pris la décision de vendre son
appartement de Paris pour se trouver une location sur Limoges. Elle
tenait réellement à rester près de Judith. Lydia avait d’ailleurs postulé
pour entrer à la faculté des sciences en tant qu’enseignant-chercheur
en informatique.
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