Page 48 - III - Voyage sans retour
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VOYAGE SANS RETOUR
certain que vos capacités physiques n’aient pas été altérées par cette
agression.
- Les médecins disent que je suis apte à reprendre le travail. Vous
avez d’ailleurs la confirmation sur ce bout de papier, dit-elle en
désignant la feuille posée sur le bureau de l’inspecteur général. Que
vous faut-il de plus ?
- Peut-être que vos médecins sont d’accord sur le fait que vous
pouvez reprendre le travail… Mais j’estime qu’il est normal d’avoir des
doutes quant à votre aptitude à pouvoir retourner sur le terrain.
- Monsieur l’inspecteur général…, dit-elle. Lors de la précédente
affaire traitée par mon équipe, je suis parvenue à stopper Damien
Richelieux alors qu’il venait de s’attaquer au groupe d’enquêteurs qui
s’étaient rendus sur place pour l’arrêter. Non seulement j’ai pu
l’atteindre en pleine poitrine à une dizaine de mètres de distance, mais
en plus j’étais en bien moins bonne forme physique qu’aujourd’hui. Je
ne vois donc pas où se trouve le problème.
Frédéric Martial inspira profondément. Il ne dit rien pendant
quelques instants. Il finit par se pencher sur le côté pour ouvrir l’un des
tiroirs fermés à clé de son bureau. Il en sortit la carte de police de la
commissaire, ainsi que son arme de service. Le chargeur était pourvu
de nouvelles balles. Judith se pencha pour les prendre. Elle remercia
l’inspecteur général d’un hochement de tête.
- Néanmoins, je vous recommanderai un entrainement assidu au
tir ainsi qu’à la lutte, en attendant que votre rééducation soit terminée.
- Très bien.
Judith se leva et sortit de la pièce.
De retour dans son bureau, la commissaire Bouchard se félicita d’avoir
obtenu l’autorisation de reprendre le service auprès de Martial. Mais
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