Page 42 - III - Voyage sans retour
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VOYAGE SANS RETOUR


            Étienne ne semblait pas prêt à se calmer.
                David se positionna derrière lui, restant un peu en retrait.
                - J’ai dit que toi et ton pote, vous êtes des abrutis, dit Raphaël.
            Tous les deux, vous avez l’air de croire qu’il s’agit d’un jeu, mais ce n’est
            pas en nous parlant sans arrêt de ce que serait capable de faire votre
            copain Olivier, dans une telle situation, que cela nous aidera à nous en
            sortir. En d’autres termes, est-il envisageable que vous puissiez fermer
            vos grandes gueules, et que vous arrêtiez de nous emmerder avec vos
            réflexions?
                Étienne ferma son poing droit et s’apprêta à frapper Raphaël, mais
            Adrien fut plus rapide. Il  lui attrapa  le  bras avant de venir plaquer
            violemment Étienne contre le seul mur qu’ils pouvaient approcher.
            David chercha à défendre son ami. Il voulut frapper Adrien à l’arrière de
            la tête avec une planche de bois qu’il  avait  ramassé  au  sol, mais
            Raphaël le retint. Il l’envoya valser d’un simple coup de poing. Les deux
            autres amis de Raphaël et d’Adrien, qui avaient assisté à la scène sans
            rien dire jusqu’à présent, se ruèrent vers la zone de combat. David eut
            du mal à tenir sur ses jambes pendant un moment, mais il ne tarda pas
            à revenir à la charge. Martin et Nathan l’empêchèrent de parvenir à ses
            fins. Adrien tenait fermement Étienne plaqué contre le mur, son bras
            relevé derrière son dos, lorsqu’il dit :
                - Je ne sais pas si tu as remarqué, mais tant qu’on sera enfermé
            ici, personne ne pourra te venir en aide. Si je voulais, je pourrais te
            casser le bras.
                - T’inquiètes, c’est pas la peine, fit Raphaël.
                Adrien hésita, puis il lâcha sa prise sur Étienne, à contre cœur.
                - Sans déconner, pour le moment on est tous prisonniers ici, fit
            Nathan. Vous ne croyez pas qu’on a mieux à faire que de se foutre sur
            la gueule ?



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