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LAZARE
Aux yeux de la commissaire, ils n’avaient eu que ce qu’ils
méritaient. La fille de Jean-Luc Delmard avait été retrouvée séquestrée
dans une section ultrasécurisée de la Delmard Corporation.
Visiblement, les membres de l’organisation s’étaient servis
d’Adriana comme de la pièce manquante pour la mise au point de leur
Contrôleur-Central, dans le but de la réduire au silence.
Enfermée dans un caisson en verre et plongée dans un liquide
nutritif, on l’avait utilisée comme d’un vulgaire composant électronique
pour le Contrôleur-Central.
Elle était la pièce manquante pour créer une Intelligence Artificielle.
Les trous percés à l’arrière de sa tête et provoquant une irrigation
supérieure à la normale du cerveau en oxygène, Adriana s’était vue
ouvrir les portes de son inconscient et avoir accès à des zones encore
inaccessibles de son cerveau.
Qui pouvait savoir de quoi elle avait été capable. Manipulation de
la matière par la pensée, possibilités d’anticiper l’avenir …?
Qui pouvait le dire si ce n’était Adriana, aujourd’hui décédée.
En tout cas, justice avait été faite. Les responsables avaient été
punis, sauf Joël Albin, qui demeurait en liberté.
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent.
Il fallait à présent tourner la page. C’était une nouvelle journée qui
démarrait.
La commissaire Bouchard revint à la réalité lorsqu’elle aperçut
Bastien Maillard, revenir de la cafétéria avec un gobelet à la main. Dès
que leurs regards se croisèrent, il s’approcha.
Lorsque Bastien apparaissait dans les locaux de la DC, Judith était
presque certaine qu’il leur apportait quelque chose à se mettre sous la
dent. Une affaire trop complexe pour les méthodes traditionnelles de la
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