Page 57 - II - LAZARE

LAZARE

police française. C’était alors la Division Criminelle qui se chargeait de
prendre les choses en main.
- Bonjour, commissaire.
- Bastien, dit-elle en inclinant la tête. Tu sais, je t’ai déjà dit je ne
sais combien de fois de m’appeler Judith.
Il écarta les bras.
- Je sais, je sais. Mais pour moi la hiérarchie finit toujours par
reprendre le dessus.
Ils marchèrent ensemble.
- Alors, quelles sont les nouvelles ? demanda Judith.
Bastien but une gorgée de café en regardant le sol.
- Il y a deux jours, une femme admise au centre hospitalier de
Limoges nous a contactés. Elle disait avoir des informations
importantes à nous communiquer dans une affaire d’enlèvements.
- Oui ?
- Le problème, c’est que les faits se sont produits en 1991.
La commissaire s’arrêta.
- En 1991 ? répéta-t-elle.
Bastien hocha la tête et but une autre gorgée de café.
- Mais pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de nous
contacter ?
- Elle et sa fille auraient reçu des menaces. Maintenant, la vieille
femme a un cancer et l’eau a coulé sous les ponts.
La commissaire croisa les bras, intriguée.
- Quelles informations voulait-elle communiquer ?
Bastien se sentit mal à l’aise en abordant le sujet. Il ne savait pas
du tout à quoi s’attendre lorsqu’il annoncerait à la commissaire le nom
de la petite fille que la vieille femme avait vu se faire enlever. Peut-être
n’y avait-il aucun lien avec sa famille. Ou peut-être pas…

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