Page 50 - II - LAZARE
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LAZARE
- Certainement.
- Pas de téléphone portable, pas de portefeuille ni de carte
d’identité. Pour le moment, rien qui puisse nous permettre d’identifier la
victime. Le sac plastique qui renfermait le corps était maintenu dans
l’eau par une corde attachée à un poids. L’usure l’aura faite céder,
faisant ainsi remonter le corps à la surface. Les plongeurs sont en train
de remonter le poids en question, ajouta-t-il en désignant l’embarcation
sous le pont.
Cédric hocha la tête.
- Un crime presque parfait, fit Cyril.
- Oui, mais heureusement pour nous que le meurtrier a utilisé une
corde plutôt qu’une chaine en métal. Sans cela, on n’aurait jamais su
ce qui est arrivé à cette personne.
- D’après toi, c’est un homme ou une femme ?
- Si je me base sur la longueur du fémur, je dirais qu’il s’agit d’un
homme. Mais j’en saurais plus après un examen plus poussé.
- Et concernant la cause du décès ?
Jean se pencha sur le corps.
- Je pense que cette fracture à l’arrière du crâne est à l’origine de
la mort, dit-il en le retournant. Tout ce que je peux te dire c’est qu’il s’agit
d’un objet contondant.
- Il aurait donc été tué par surprise…
L’équipe de plongeurs revint sur le pont, déposant sur les planches
en bois, un petit coffre-fort, suffisamment lourd pour avoir maintenu le
corps sous l’eau pendant toutes ces années.
- Un coffre-fort ? fit Jean.
- En tout cas, cela confirme que notre meurtrier a agi dans la
précipitation, et qu’il n’avait qu’une seule chose en tête : se débarrasser
du corps par n’importe quel moyen.
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