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JAMAIS RIEN POUR PERSONNE
de ne pas avoir pris trop de poids avec l’âge.
Félicia jeta l’emballage de son sandwich à la poubelle au moment
où l’on frappa à la porte de son bureau. Antoine entra dans la pièce
et vint prendre place sur l’une des deux chaises réservées aux
visiteurs.
- Je déteste être contrariée à l’heure du repas, chéri.
- Eh bien, comme ça on est deux, dit Antoine en soutenant le
regard de Félicia.
Cette dernière but quelques gorgées de sa bouteille d’eau
minérale avant de reporter son attention sur Antoine.
- C’est impossible, chéri. Je regrette.
- Ne me dis pas que c’est impossible, je sais que ce n’est pas
vrai. C’est simplement une question de confiance, dit Antoine en
appuyant sur les mots. Tu me fais confiance, Félicia, n’est-ce pas ?
- Évidemment.
- Alors laisse-moi gérer cette équipe comme je l’entends, dit
le commandant Faure. C’est ce que je fais depuis toujours et il n’y
a jamais eu le moindre problème.
- Je l’admets. Mais là, c’est différent.
- Non, c’est juste différent parce que tu refuses de voir ce
qu’il pourrait apporter à l’équipe. Je le connais depuis qu’il est
gosse. Il a un vrai talent. Je peux te l’assurer.
- Justement, ce n’est encore qu’un gosse, opposa Félicia.
- Il pourrait intervenir comme consultant, c’est bien ce qu’on
a fait avec la nouvelle criminologue de la brigade, non ?
- Donc, en résumé, tu ne vas pas lâcher l’affaire tant que je
ne t’aurai pas donné mon accord.
- Tu as tout compris.
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