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JAMAIS RIEN POUR PERSONNE

mis dans le pétrin tout seul, tu n’es pas responsable, alors laisse-
le se débrouiller. Ce n’est même pas ton gosse.
Antoine entendit du bruit à l’intérieur de l’amphithéâtre.
C’était la fin du cours. Les étudiants n’allaient pas tarder à sortir.
- Bon écoute, on en reparle tout à l’heure quand je serai de
retour.
- D’accord, je t’attends dans mon bureau.
Ils raccrochèrent.
- Quelque chose ne va pas ? demanda Évangeline,
remarquant l’air contrarié de son collègue.
- Tout va bien, mentit-il.
Les portes s’ouvrirent. Les étudiants quittèrent
l’amphithéâtre en un flot ininterrompu. Les deux agents restèrent
l’œil à l’affut. Maël Dassigny sortit dans les derniers, les yeux
rivés sur son téléphone portable. Comme sur la photo, on pouvait
voir qu’il avait une cicatrice d’environ 5 centimètres sur le front.
C’était un jeune homme d’origine asiatique, au visage presque
juvénile. Le capitaine Cordier le prit à part.
- Maël Dassigny ?
- Oui ? répondit l’intéressé.
- Brigade criminelle, dit Évangeline en lui présentant sa carte.
On peut te parler un moment en privé ?
Maël acquiesça d’un hochement de tête. Surpris par cette
rencontre inattendue, il n’était visiblement pas très à l’aise.
- Que se passe-t-il ?
- C’est à propos de ta sœur, dit Antoine. Je suis vraiment
désolé… Elle a été assassinée. On vient de retrouver son corps.
Le visage de Maël se décomposa. Sa respiration devint
saccadée et ses jambes semblèrent prêtes à se dérober sous son
poids. Maël laissa son sac de cours glisser de son épaule. Il se

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