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JAMAIS RIEN POUR PERSONNE
recherchaient.
Antoine entendit son téléphone sonner. Il décrocha. La
commissaire Félicia Mercer était à l’autre bout du fil.
- Tu es sur le terrain, joli-cœur ?
- Oui, on est à la Sorbonne pour parler au fils Dassigny.
- Très bien. La petite nouvelle vient d’arriver. J’ai laissé
Pierre-Alexandre lui faire visiter les locaux. C’est une vraie mode
de faire entrer des psys spécialisés en criminologie dans les
équipes d’enquêteurs… Alors après tout, pourquoi on ne tenterait
pas l’expérience, à la DRPJ ? En tout cas, plutôt sympathique, la
criminologue. Et très, très jolie… Enfin bref, j’espère que son
aide nous sera utile. Mais ce n’est pas pour cela que je t’appelais,
ajouta Félicia en redevenant sérieuse.
- Dans ce cas, je t’écoute.
- J’étais dans mon bureau, confortablement installée avec
mon sandwich poulet crudités au pain complet à la main, quand
je reçois un appel du commissaire Guérin.
Antoine connaissait bien le commissaire Guérin. C’était un
agent plutôt compétent, mais qui manquait parfois de recul sur les
enquêtes.
- Et qu’a-t-il dit ?
- Rien de bon, j’en ai peur, dit Félicia.
- Comment ça ?
- Tu n’es pas sans savoir que Guérin est en charge depuis
plusieurs mois de cette fameuse affaire impliquant le vol de
données confidentielles au sein de plusieurs entreprises de la
région ?
- Effectivement. J’étais au courant, dit Antoine en repensant
à ce que Gérard Dassigny lui avait dévoilé concernant les
intrusions informatiques.
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