Page 76 - VI - Les Exilés
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LES EXILÉS


                - Sauf si nous l’arrêtons avant. Tu sais très bien que Judith ne
            renoncera pas tant que Loëvan sera toujours en liberté…
                -  Oui, j’en  ai conscience, et je  le regrette.  Loëvan n’est  pas
            dangereux et tu le sais aussi bien que moi.
                - À d’autres…
                -  Il  cherche  simplement  à  protéger  Sacha…  Tout  ce  qu’il  a
            entrepris depuis le début de cette histoire ne visait qu’à protéger Sacha,
            insista Félicien. Chaque jour, je me demande ce qu’aurait bien pu être
            sa vie s’il n’avait pas été recruté par l’Organisation… Malheureusement,
            un autre Élu  et une autre âme sœur auraient été  désignés par  la
            Prophétie.
                - Au lieu de cela, Loëvan a vu sa sœur mourir sous ses yeux, il est
            recherché pour meurtre, et il finira probablement sa vie en prison. Votre
            Organisation est responsable de son destin. S’il avait pu vivre une vie
            normale, rien de tout ceci ne serait arrivé.
                - N’en sois pas si certain, fit l’agent Duprès. Cette vie que nous
            avons offerte à Loëvan, jamais il n’aurait pu l’obtenir en restant humain.
            Aujourd’hui, il peut vivre heureux auprès de celui qu’il aime. Sans la
            phase de sevrage, jamais Loëvan ne serait parvenu à conquérir le cœur
            de Sacha.
                - Toi, Gareth Vanderback et votre petit groupe de conspirateurs,
            vous en avez fait un meurtrier…
                Thomas et Félicien se turent à l’approche du capitaine Chevalier.
                - La pluie a enfin cessé… Malheureusement, l’averse a effacé tous
            les indices près du corps de Guillaume Meyer. Pas de traces de pneus
            ni d’empreintes de chaussures… Pour résumer, on n’a rien.
                - « Rien », c’est un mot que je ne connais pas.
                La voix de Judith surprit tout le monde. Elle passa la porte d’entrée,
            suivie de près par le lieutenant Paul Dumat. Thomas se mit à sourire



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