Page 61 - V - La Milice
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LA MILICE


            pour quinze jours. Judith ne pouvait que se réjouir d’avoir l’occasion de
            prendre des bains de soleil et d’écouter le bruit des vagues à longueur
            de journée.


                - Tu pars également ? demanda Paul à Quentin.
                Le maitre-chien de la DC confirma d’un hochement de tête.
                -  Un  ami dresseur m’a proposé une nouvelle recrue.
            L’entrainement du chien étant presque terminé, il m’a demandé de venir
            le voir pour me faire une opinion.
                Paul lui sourit en plissant les yeux.
                - Tu prétends partir en Corse pour le boulot, mais je suis convaincu
            que tu ne vas pas pouvoir t’empêcher d’aller te dorer au soleil.
                Quentin se mit à rire.
                - On verra si j’ai le temps. C’est pas impossible… Mais quand je
            vais au soleil, je brûle, ajouta-t-il en éclatant de rire.
                Paul  rit à son tour. Il contourna son bureau et  ils  se serrèrent
            amicalement la main.
                - Fais bon voyage.
                - Merci…
                Quentin tourna les yeux vers le bras gauche de Paul.
                - Et la prothèse, tu t’y habitues ?
                - Honnêtement ? Super bien, dit-il.
                Paul lui dévoila sa main mécanique. L’alliage constituant la
            prothèse était noir, et les articulations des doigts et du poignet étaient
            parfaitement  visibles.  Il  s’agissait  d’une  prothèse  myoélectrique.
            Contrairement à une prothèse esthétique, elle permettait à Paul de
            garder une grande autonomie. Il la contrôlait comme s’il s’agissait de
            sa vraie main. Des électrodes placées sur sa peau permettaient de



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