Page 62 - V - La Milice

LA MILICE

capter les signaux envoyés par le cerveau. Ces signaux étaient ensuite
interprétés par les micros moteurs de la prothèse. De cette façon, elle
réagissait à la manière d’un vrai membre. Les recherches en ce
domaine avaient fait un bond énorme au cours de ces dernières années.
Quentin lui tendit sa main gauche pour que Paul la prenne dans
son membre artificiel. Le maitre-chien sentit les doigts mécaniques se
refermer sur sa main. C’était troublant de voir ce que la science était
capable d’accomplir.
- Quand tu auras fini de jouer avec ma main de Cyborg, tu pourras
peut-être aller bosser, dit-il ironiquement.
- Ce n’est pas parce que tu as obtenu le grade de lieutenant que
tu dois prendre la grosse tête…
Paul rit de plus belle.
- Il faut que je me dépêche, sinon je vais manquer les dernières
places libres disponibles sur le vol charter…, dit Quentin, navré.
- Pourquoi tu ne demandes pas à Judith de t’emmener ?
Quentin le regarda, perplexe.
- Tu ne savais pas qu’elle partait aussi en Corse.
- Je savais que Judith partait en voyage. Mais elle m’avait dit
qu’elle hésitait encore sur le choix de la destination.
- Eh bien maintenant, tu sais…, dit Paul triomphant. Judith va
séjourner à Ajaccio, si mes souvenirs sont bons.
- C’est drôle…, dit Quentin. L’ami dresseur dont je t’ai parlé… Il
habite, justement, à côté d’Ajaccio.
Paul écarta les bras.
- Tu n’as qu’à lui demander de t’emmener. Je suis sûr que ça lui
fera plaisir. Et puis comme ça, vous serez ensemble pour la
traversée…
Quentin hésita.

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