Page 77 - IV - L'Ange Déchu - partie 2
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L’ANGE DÉCHU (PARTIE 2 – WARRIOR)
Jacques revint dans le salon. Il tentait toujours de localiser la
provenance de ce coup de feu. Le silence qui régnait dans toute la
résidence l’inquiéta. Il avait besoin de savoir ce qui s’était passé Où
était-donc passé Corentin ? Jacques lui avait pourtant bien demandé
de garder l’entrée au cas où Loëvan tenterait de s’enfuir. Mais le hall
était aussi désert que le reste de la maison.
Jacques tira le tiroir d’une commode à proximité de l’entrée, et en
sortit une arme à feu. Il s’assura que le chargeur était plein, retira le
cran de sureté et avança vers le hall d’entrée, l’arme au poing. Ce
n’était pas normal. Jamais Corentin n’aurait quitté son poste sans
prévenir. Un petit courant d’air frais attira l’attention de Jacques lui
faisant remarquer que la porte d’entrée était légèrement entrouverte. Il
passa le canon de son arme dans l’interstice, et ouvrit prudemment. Il
sortit à l’extérieur et se plaça en haut du perron menant à l’entrée. Il
entendit un gémissement sur sa droite. Corentin était allongé sur la
terrasse, dans une mare de sang.
- Que s’est-il passé ? lança Jacques en accourant.
Malgré une telle perte de sang, Corentin se releva comme s’il avait
reçu un ballon de foot en pleine tête. Il plaça sa main en creux dessous
sa blessure pour récupérer la balle. Son corps l’éjecta comme un
parasite indésirable, et la blessure se referma d’elle-même.
- J’ai entendu des bruits venant de l’extérieur, fit Corentin pour se
justifier. Je suis sorti pour jeter un œil, et c’est à ce moment que j’ai
entendu le coup de feu. Je me suis pris la balle en pleine poitrine…
Corentin regarda la mare de sang.
- Ne vous inquiétez pas, je nettoierai tout ceci.
- Je l’espère bien, fit Jacques en regardant aux alentours.
On n’entendait que les cigales.
- D’où provenait le coup de feu ?
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