Page 72 - IV - L'Ange Déchu - partie 2
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L’ANGE DÉCHU (PARTIE 2 – WARRIOR)


            réconfortante tout en lui caressant les cheveux pour le calmer.
                - Ils ne t’ont pas fait de mal ?
                - Non, dit Sacha en pleurant de soulagement.
                Il serra Loëvan contre lui, par peur de se retrouver à nouveau seul,
            entre les mains de ses ravisseurs.
                - Je suis là, Sacha… C’est terminé.
                Mathias s’écarta. Il attendait une réaction de la part de son père.
            Jacques était en train de se gratter le menton, l’air grave. Même s’il
            semblait s’être préparé mille fois à affronter cette scène, la dure réalité
            lui sautait à la figure. Jamais il ne parviendrait à résonner Loëvan pour
            en faire un membre digne et respectable de l’Organisation. Le temps
            de la punition allait devoir arriver.
                -  Je suis  désolé, murmura Sacha en  sanglotant. Ils… Ils m’ont
            enlevé…
                - Ne t’inquiète pas, le rassura Loëvan. Tu ne risques plus rien. Je
            ne laisserai jamais personne te faire le moindre mal, dit-il.
                Sacha lui sourit tristement.  Il reprit alors  conscience de son
            environnement. Le jeune humain posa un regard apeuré sur Jacques
            Vert Vallon tout en restant dans l’étreinte de Loëvan.
                Ce dernier n’osa pas regarder autour de lui. Il devinait son père,
            planté devant la porte, qui devait maudire le jour où Loëvan avait, après
            son recrutement, été amené dans sa propre maison. Le jour où il avait
            placé toutes  ses espérances sur  cet enfant, arraché au monde  des
            humains. Malheureusement le constat était amer pour Jacques. Ses
            attentes se voyaient maintenant définitivement réduites à néant.
                Quand  Loëvan  vit son  père  avancer dans leur direction, il
            s’interposa, et déploya ses ailes pour former une enceinte protectrice
            devant Sacha. Jacques s’arrêta juste devant Loëvan. Son visage fermé
            et sévère ne laissait aucune place ni à la compassion, ni à la discussion.



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