Page 37 - IV - L'Ange Déchu - Partie 1
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L’ANGE DÉCHU (PARTIE 1 – ILLUMINATI)


            miroir avait littéralement volé en éclats sous la violente onde de choc
            causée par l’explosion. Il ignorait ce qui avait bien pu se passer, mais
            ce n’était pas qu’un problème technique causé par la machinerie de
            l’ascenseur. Une telle explosion ne pouvait pas être accidentelle.
                De ses mains ensanglantées, Quentin sortit  son  téléphone
            portable pour tenter de joindre Laetitia. Elle était restée dans la salle
            d’autopsie avec Axel.
                - Merde.
                Il n’avait pas de réseau. Mais il n’y avait pas lieu de s’inquiéter pour
            Axel et Laety. La salle d’autopsie se trouvait dans les sous-sols. Cela
            en faisait une pièce bien protégée. Mais les autres ? Où se trouvaient-
            ils au moment de l’explosion ? Tout le monde n’avait certainement pas
            été aussi bien protégé que lui, avec une cabine d’ascenseur pour abri.
                Quentin se mit à marteler les portes tout en appelant à l’aide. Il
            s’interrompit, collant son oreille contre la surface froide, mais aucune
            réponse ne lui parvint. Se laissant glisser jusqu’au sol, il s’assit par terre,
            ramenant ses jambes contre lui tout en continuant de frapper contre les
            portes au cas où quelqu’un entendrait son signal de détresse.
                Quentin repensa à ce qui l’avait incité à entrer dans cet ascenseur
            pour rejoindre  Laetitia.  Il  n’oublierait  jamais cette  conversation avec
            Valérie.
                La voyant sortir du laboratoire avec un sac sur le dos, sa mallette
            d’analyse à la main et sa blouse sur le bras, Quentin n’avait pas mis
            longtemps à se rendre compte qu’elle aurait préféré éviter de le croiser
            dans ces circonstances. Leurs regards s’étaient brièvement rencontrés
            et, gênée, elle avait tenté de tracer son chemin. Quentin lui avait alors
            barré la route.
                - Val, qu’est-ce que tu fais ?
                En voyant ses yeux rougis par le chagrin, il comprit rapidement de



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