Page 36 - IV - L'Ange Déchu - Partie 1
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L’ANGE DÉCHU (PARTIE 1 – ILLUMINATI)


            poignardait à chaque inhalation.
                Agitant les jambes dans le vide pour débarrasser son corps des
            résidus d’isolant, Paul resta allongé plusieurs minutes sans bouger
            avant de décider de se relever. La sensation de tiraillement sur sa joue
            droite lui fit rapidement comprendre que son arcade sourcilière était
            ouverte. La plaie avait abondamment saigné. Du revers de la main, il
            se débarrassa de la poussière mélangée au sang séché et regarda
            autour de lui, dans cet environnement si familier, et pourtant tellement
            étranger après cette explosion.
                Plus  rien n’avait la même apparence. Et  encore,  le bureau du
            Lieutenant stagiaire Dumat ne semblait pas avoir subi le plus de dégâts.
            En une seconde, le troisième étage du bâtiment de la Division
            Criminelle s’était transformé en open-space. Plus rien ne séparait les
            bureaux des agents, et le sol encombré de débris divers empêcha Paul
            d’avancer dans  le couloir. Mais  ce n’était pas le  seul obstacle  à sa
            progression. Il avait tellement mal au ventre… La douleur croissante lui
            broyait les tripes. Paul baissa les yeux et découvrit alors un éclat de
            bois d’une vingtaine de centimètres, fiché en  dessous de sa  cage
            thoracique. Une trainée  de sang rouge vif recouvrait le bas de sa
            chemise blanche.
                Paul se  sentit vaciller. Sa tête commença  à tourner, sa vue se
            brouilla et ses jambes finirent par se dérober sous son poids. Il
            s’effondra à terre dans les décombres.


            La peau du visage lacérée par les morceaux de verre, Quentin
            Bahol plaqua ses mains au sol pour se relever. Il s’ouvrit l’intérieur des
            paumes en prenant appui sur les morceaux de verre dispersés partout
            dans la cabine de l’ascenseur, et se releva, tant bien que mal. Le grand



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