Page 74 - III - Voyage sans retour
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VOYAGE SANS RETOUR








            Pont de la Révolution


            Le travail des deux grues, qui encombraient les voies de circulation sur
            le Pont de la Révolution, touchait bientôt à sa fin. Les employés chargés
            du maniement de ces engins impressionnants purent enfin respirer
            quand les roues du trolley touchèrent la surface de l’asphalte. Lors de
            sa chute par-dessus le pont, le véhicule avait atterri dans la Vienne sur
            le toit. Mais le courant et l’instabilité du fond l’ayant entrainé plus en
            aval, cela avait fini par le retourner et le replacer sur ses roues. Les
            plongeurs chargés de fixer les longs câbles des grues n’avaient pas eu
            trop de difficultés à trouver des points d’attache. La quasi-totalité des
            vitres avaient été brisées lors de la chute…
                Autour de la zone délimitée, les gens photographiaient l’opération
            de levage dans un déluge de flash et de cliquètements d’obturateurs.
            Cet accident avait dû bouleverser les habitudes de chacun. Le pont
            resterait fermé jusqu’à nouvel ordre. Il fallait maintenant espérer que la
            fréquentation des véhicules des transports en commun du réseau de la
            TCL n’ait pas été affectée par cet accident, aussi rare qu’improbable.
            Quoiqu’un tel évènement ait de quoi en effrayer plus d’un… Le directeur
            de  la  TCL  s’apprêtait  sans  doute  à  mettre  en  place  une  cellule
            psychologique pour les employés de  l’entreprise, en particulier les
            conducteurs des bus.  Tout devait être mis en œuvre pour qu’un  tel



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