Page 78 - III - Voyage sans retour
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VOYAGE SANS RETOUR
Pont de la Révolution
Un coup de vent fortement désagréable frigorifia le visage de Valérie
lorsqu’elle descendit du fourgon. Il lui semblait que le moindre
millimètre de peau de son visage venait de se cristalliser sous l’effet du
froid. Même ses yeux se mirent à la brûler. Mais elle passa outre ces
petits désagréments en repensant à l’appel du devoir. Elle accordait
une importance capitale à son travail, et tant qu’elle s’en sentirait
encore la force, elle continuerait de l’exercer. Car, une chose était
évidente : sans experts de la police scientifique, les affaires seraient
autrement plus compliquées à résoudre.
Les agents remirent en place les barrières de sécurité dont
l’écartement avait permis au fourgon de la DC de s’engager sur le pont.
Les journalistes étaient en train d’affluer. Ils semblaient prêts à tout pour
obtenir un commentaire des agents en charge de l’enquête.
Valérie se dirigea avec son équipe vers le trolley. Le toit du
véhicule des transports en commun avait subi des dommages sévères
lors de la chute dans la Vienne. Les grues qui avaient accompli le travail
de levage étaient toujours présentes sur le pont. Elles barraient les
voies de circulation.
- Faites attention, fit Valérie en voyant l’eau s’écouler du trolley sur
l’asphalte gelée.
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