Page 42 - I - Le Complot et la Sixième Extinction
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LE COMPLOT ET LA SIXIÈME EXTINCTION
salade de crudités le midi et d’un dessert, mais le matin il fallait
charger la mule, comme disaient ses parents.
De ses mains encore un peu tremblantes, Judith commença à
napper les tartines de confiture à la framboise. En entamant la
seconde, elle avait cessé de penser à ces horribles images de son
agresseur qui se présentaient à elle comme des flashs.
Justice sera faite. Elle avait seulement besoin de reprendre des
forces, et ensuite, les choses suivraient leur cours.
Après avoir terminé la sixième tartine, Judith débarrassa la table.
Rachel était toujours en train de manger, de bon appétit. Elle la laissa
terminer tranquillement, et monta prendre une douche.
Elle en ressortit vingt minutes plus tard, se sécha, et se plaça
devant de miroir au-dessus du lavabo. Judith resta un moment à
observer la blessure de son cou. Elle s’était débattue, ce qui ne lui
avait pas laissé le temps de lui injecter la quasi-totalité du produit.
Lorsque Judith lui avait attrapé la main, l’aiguille de la seringue était
déjà plantée dans sa chair. Mais au final, il valait mieux avoir une
cicatrice à vie, plutôt que d’avoir à subir ce qu’il aurait pu lui faire. Elle
avait donc baissé la tête en avant, puis en arrière pour lui donner un
coup au niveau du nez. Dans la rapidité du geste, l’aiguille de la
seringue s’était retirée de son cou en arrachant la chair sur son
passage. En tombant à terre, elle avait vu l’individu tituber vers la porte
d’entrée. D’après son expression et sa main ensanglantée plaquée sur
son visage, elle lui avait probablement cassé le nez.
Puis était arrivée Rachel. En apercevant sa maitresse à terre, elle
avait tout de suite compris ce qui se passait. Elle s’était avancée vers
l’agresseur de Judith en montrant les crocs et en aboyant, ce qui
n’avait pas mis longtemps à fonctionner. L’individu avait pris la fuite.
Judith avait pu voir combien Rachel pouvait filer la frousse lorsqu’elle y
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