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JAMAIS RIEN POUR PERSONNE


            depuis le matin précédent. Après avoir dormi quelques heures, il
            irait commander des sushis et se remettrait au travail plus tard.
                Tout en tirant de nouvelles bouffées sur sa cigarette, il
            s’empara d’un Rubik’s Cube et entreprit de résoudre le casse-tête.
            De ses doigts agiles, il tourna et retourna les différentes faces pour
            d’abord mettre les angles en place, puis ensuite la croix centrale.
            Ce petit objet n’avait plus de secrets pour lui depuis longtemps. Il
            ne lui fallut  guère plus  d’une minute pour trouver la solution.
            Terminant sa  cigarette,  il jeta le mégot  dans un cendrier et
            entreprit d’aller s’allonger un peu pour avoir les idées plus claires
            à son réveil. Mais il n’en eut pas le temps. Des bruits suspects
            l’alertèrent,  en provenance de l’entrée de son appartement.  Il
            s’immobilisa, l’oreille  à l’affût du  moindre  bruit. Mais il
            n’entendit plus rien. C’est alors que la porte d’entrée vola  en
            éclats. Un groupe de policiers armés s’infiltra dans l’appartement.
                - Police, au sol ! Jette ce que t’as dans la main ! hurlèrent-ils
            en mettant le hacker en joue.
                Décontenancé, et incapable de trouver une issue au problème
            qui se posait à lui, il décida d’obtempérer et s’allongea au sol en
            posant le Rubik’s Cube à côté de lui. Si ces flics n’avaient pas été
            armés, il aurait certainement pu tous les envoyer au tapis, sans
            difficulté. Il en était parfaitement capable, mais mieux valait qu’il
            n’aggrave pas son cas
                Plusieurs agents le gardèrent en joue. Le commissaire Guérin,
            en charge de l’enquête, s’avança tandis que l’un des membres de
            son équipe, un genoux appuyé dans le dos du jeune hacker lui
            passait des bracelets plastiques aux poignets.
                - Akira-Jun Hirano, tu es en état d’arrestation, dit-il. Ça fait
            un moment qu’on te cherche….On embarque tout le matos, ajouta
            le commissaire Guérin à ses collègues en désignant l’ordinateur


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