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JAMAIS RIEN POUR PERSONNE
lui déplaisait. Mais maintenant, avec le recul, et le connaissant un
peu mieux, elle revoyait son point de vue.
Rosa travaillait au 25 ème et dernier étage du bâtiment. Elle se
devait d’être très méticuleuse. C’était à cet étage que se trouvait
le bureau du grand patron et la grande salle de réunion où les
associés et les actionnaires de l’entreprise se réunissaient
régulièrement.
Il était maintenant 7 h 30. Rosa terminait toujours par le
bureau du PDG de la société. Le plus dur pour la fin, se disait-elle
à chaque fois. Rosa introduisit la clé dans la serrure et déverrouilla
la porte. Ce qu’elle découvrit en entrant dans la pièce la pétrifia.
Rosa laissa son trousseau de clés tomber au sol. Elle hurla de
terreur face au spectacle d’horreur qui s’offrait à ses yeux. Le
corps sans vie d’une jeune femme était allongé au pied du bureau
du PDG. Il gisait dans une énorme mare de sang. Rosa
s’immobilisa sur le pas de la porte, complètement paniquée.
C’était un véritable carnage. Des éclaboussures et des projections
de sang maculaient les murs et le mobilier se trouvant près du
bureau. On pouvait ressentir l’acharnement des coups qui avaient
été portés et toute la violence qui s’était déchaînée. Un foulard
avait été jeté négligemment sur le visage de la jeune femme
recouvrant ainsi le haut de son visage. Son chemisier, à moitié
déchiré et laissant voir ses dessous permettait d’entrevoir le
nombre de coups de couteaux qu’on avait dû lui asséner. Un
coupe-papier ensanglanté gisait tout près du corps.
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