Page 78 - VII - Bienvenue en Enfer - Partie 2
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BIENVENUE EN ENFER (PARTIE 2)


            de son père sous escorte, avec ce sac sur la tête  depuis que ces
            hommes l’avaient retrouvé caché sous  le lit.  Pour quelle raison en
            avaient-ils après lui ?
                Loup-Robin vit un filet de lumière s’infiltrer à travers les coutures
            du sac en tissu avant de  disparaitre aussitôt.  Vraisemblablement un
            éclairage public.
                Quelques minutes plus tard, la camionnette s’arrêta. Le moteur fut
            coupé. Loup-Robin perçut du mouvement autour  de  lui.
            Involontairement, il se recroquevilla sur lui-même, de peur qu’on ne lui
            marche dessus. On lui assena un violent coup de crosse à l’épaule.
                - Tu ne bouges pas !
                Loup-Robin laissa sa tête retomber sur la plancher en tôle de la
            camionnette. Cela paraissait idiot, mais il ferma les yeux pour tenter de
            s’endormir. Il se dit que le cauchemar prendrait plus vite fin.
                Les voix lointaines et pourtant si proches de ses ravisseurs lui
            parvinrent.  Ils discutaient  à  voix  basse.  Leur  ton  suggérait  qu’ils
            élaboraient une stratégie  pour  la suite  des évènements. Quand  ils
            eurent fini de parler, Loup-Robin les entendit dire en chœur :
                - Gloire aux Témoins de la Nouvelle Ère.
                Puis, on lui retira le sac en tissu qui lui recouvrait le visage. Loup-
            Robin aperçut l’intérieur du véhicule pour la première fois. Deux autres
            garçons d’à peu près son âge étaient allongés à côté de lui. Eux aussi
            étaient bâillonnés et attachés mains dans le dos. Ils furent placés, les
            uns à côté des autres, une fois leurs visages découverts. Leurs regards
            se croisèrent pendant un court instant et chacun pouvait lire la crainte
            et la peur dans les yeux de l’autre.
                Loup-Robin pâlit face à la quantité d’armes dont les six ravisseurs
            disposaient. Visiblement, ils comptaient provoquer un bain de sang.
                - J’y vais, lança l’un des hommes.



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