Page 42 - VII - Bienvenue en Enfer - Partie 2
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BIENVENUE EN ENFER (PARTIE 2)


            se préoccuper de ménager sa blessure. D’ailleurs, le sang
            recommençait à s’écouler sous le bandage. Une grande marque rouge
            tâchait son t-shirt.
                Loup-Robin entendit son père parler avec quelqu’un. Puis, une
            série de détonations sourdes retentit, en provenance du salon avant
            que le bruit d’un corps tombant au sol, ne se fasse entendre. Le cœur
            du jeune homme se mit à battre la chamade. Incapable de penser ou
            de réfléchir rationnellement, Loup-Robin se jeta au sol et se cacha sous
            son lit. La poussière en suspension irrita ses voies respiratoires et il fut
            sur le point d’éternuer lorsque la porte de sa chambre s’ouvrit. Loup-
            Robin se pinça le nez en cessant  de respirer. Il  aperçut  plusieurs
            hommes en tenue de combat entrer  dans la pièce. Leurs grosses
            chaussures noires à lacets foulèrent le sol à quelques centimètres de
            son visage. L’envie d’éternuer enfin refoulée, Loup-Robin récupéra son
            souffle sans faire le moindre bruit. La peur le paralysait. Puis, il entendit
            les trois agents discuter entre eux. D’autres hommes semblaient fouiller
            les autres pièces.
                - Il n’est pas là.
                - Bien sûr que si. Il doit se cacher quelque part.
                Loup-Robin  ne  put retenir ses larmes en réalisant que ces
            hommes  parlaient  de  lui.  Ils  étaient  venus  pour  le  capturer.
            Inconsciemment,  il  associa  l’absence  de  son  père  à  la  série  de
            détonations.
                - Alors, il est où ?
                - L’appartement est vide ! lança une voix lointaine.
                Loup-Robin tenta de se ressaisir. Il ferma les yeux, sans faire le
            moindre mouvement et se rattacha à des pensées positives. C’était un
            cauchemar, et il allait certainement se réveiller d’ici peu de temps. Mais
            non. Il s’agissait bien de la réalité. Son t-shirt imbibé de sang collait au



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