Page 57 - VI - Les Exilés
P. 57
LES EXILÉS
Loëvan ne savait plus quoi faire. Assis au milieu des morceaux de
verre, impossible de bouger sans attirer l’attention. C’est alors qu’un
bruit de moteur se fit entendre au loin. Loëvan leva les yeux vers le ciel.
Il aperçut alors un engin volant qui venait tout droit dans sa direction. Il
aurait pu s’agir d’un hélicoptère, mais en réalité, Loëvan n’avait jamais
vu un appareil tel que celui-ci. La machine volante semblait tout droit
sortie d’un film de science-fiction.
L’appareil ouvrit le feu sur les assaillants. Loëvan se coucha au sol.
Les balles fendirent l’air de toute part. L’échange de tirs se poursuivit
jusqu’à ce que la menace soit éliminée. Puis, l’appareil se posa au sol.
Plusieurs soldats en tenue de combat mirent pied à terre.
- Attrapez-le !
À ces mots, Loëvan se releva subitement pour se mettre à l’abri. Il
eut juste le temps de contourner la voiture accidentée lorsqu’un cordon
électrique vint s’enrouler autour de ses jambes. La décharge de courant
lui paralysa les muscles et il s’effondra à terre.
- Bien joué, tu l’as eu ! entendit-il.
Loëvan tenta de ramper, mais plus il remuait, plus les décharges
électriques augmentaient en intensité. Il finit par abandonner. Une paire
de grosses chaussures noires entra alors dans son champ de vision.
- Oh merde… Venez voir ! lança une voix de femme.
- T’as fait du super boulot Lyla ! Sept Témoins de la Nouvelle Ère
à ajouter à ton tableau. Ils sont tous aussi morts les uns que les autres,
ironisa l’un des deux hommes.
- Venez voir, putain !
Les deux soldats s’approchèrent. Loëvan resta immobile. Il ne
voulait pas leur donner l’impression d’être en trop bonne forme
physique. Ces décharges auraient déjà mis au tapis n’importe quel
humain.
53