Page 56 - VI - Les Exilés
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LES EXILÉS


            ville. Loëvan ressentit alors comme une oppression dans la poitrine.
            Une sorte de malaise. Que s’était-il donc passé ici ?
                Dans le ciel, des vautours plainaient au-dessus des ruines, à la
            recherche de cadavres en décomposition. Loëvan remarqua alors qu’il
            se trouvait au centre d’un énorme cratère. La terre  du sol avait été
            balayée à plus de cinquante mètres.
                Soudain, une vive détonation retentit au loin. Loëvan eut à peine
            le temps de réagir quand la balle tirée l’atteignit en plein dans la poitrine.
            Le choc le propulsa en arrière, et il s’effondra. L’écho se fit entendre à
            plusieurs kilomètres à la ronde.
                Le choc fut d’une  extrême violence, mais son métabolisme ne
            tarda pas à éjecter le projectile. Loëvan parvint à éviter une nouvelle
            salve de tirs. Les balles vinrent pénétrer le sol, à quelques centimètres
            de son corps. Il se roula  à terre  et se réfugia  derrière  une voiture
            renversée sur le toit. Les morceaux de verre au sol lui écorchèrent les
            mains et les pieds.
                Incapable d’analyser la situation de manière rationnelle, Loëvan
            décida de se faire le plus discret possible en attendant de repérer du
            mouvement. Les tirs  pouvaient provenir de  n’importe où.  Il  était
            encerclé par les ruines.
                Le calme revint subitement. Loëvan avait  l’impression d’être en
            plein cauchemar. Il y a encore quelques minutes, il avait retrouvé Sacha
            dans les souterrains de la Zone d’Essai CS-2A, et maintenant… Dieu
            seul pouvait savoir où il se trouvait. L’apparition de cette vive lumière
            semblait l’avoir transporté dans l’espace. Et Sacha ? Où était-il ?
                Loëvan vit apparaitre plusieurs ombres au sol. Les silhouettes des
            assaillants avançaient prudemment avec des armes de pointe. Il devait
            trouver une parade. C’était trop dangereux de s’attaquer seul à ce
            groupe de combattants. Ils étaient au moins huit…



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