Page 68 - IV - L'Ange Déchu - Partie 1
P. 68
L’ANGE DÉCHU (PARTIE 1 – ILLUMINATI)
grincement métallique, mais le Capitaine Duchazeau parvint à écarter
suffisamment les portes pour caler un morceau d’armature dans
l’ouverture. L’ascenseur s’était immobilisé entre le premier et le
deuxième étage. Thomas avait donc le sol de la cabine au niveau du
menton.
Il se retourna vivement en entendant des bruits de pas et des
éclats de voix en provenance des escaliers. Thomas entreprit d’écarter
un peu plus les portes. Il découvrit alors Quentin, à genoux. Son visage
était penché dans l’ouverture ménagée entre le plafond du couloir et le
sol de la cabine. Il allait falloir faire vite. Thomas sentait que l’armature
empêchant la fermeture des portes ne tiendrait pas longtemps. De plus,
il avait les mains prises pour maintenir les portes ouvertes.
Le maitre-chien regarda alors, ébahi, les marques creuses
laissées par les doigts de Thomas sur la surface des portes.
- Quentin, dépêche-toi ! lança le Capitaine Duchazeau. Tu dois
t’engouffrer dans l’ouverture.
D’abord incapable de réagir, Quentin finit par revenir à la réalité de
la situation. Il se glissa dans le petit entrebâillement aménagé par
Thomas, se cognant la tête à plusieurs reprises. Les morceaux de
l’armature qui bloquaient les portes se déformèrent un peu plus. La
fenêtre dont Quentin disposait pour sortir de ce piège se réduisait un
peu plus à chaque instant.
Thomas réalisa que le temps jouait contre eux. Il se décida alors à
jouer le tout pour le tout. Mobilisant ses forces pour écarter d’un seul
coup les portes de la cabine, il les écarta à leur maximum. Avant
qu’elles ne se referment, il délogea ses doigts des empreintes creusées
dans le métal. Tout en guettant la fermeture des portes, Thomas passa
ses bras autour de Quentin et le tira en arrière. Il parvint à le sortir de
la cabine avant que l’armature cède et que les portes ne se referment.
64