Page 34 - II - LAZARE
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LAZARE
Bastien longea le long couloir blanc, croisant plusieurs infirmières au
passage, occupées à refaire les lits des chambres qui venaient de se
libérer, attendant d’être de nouveau occupées par de nouveaux patients.
« Encore une journée qui commence », se dit-il.
Une femme admise au centre hospitalier de Limoges avait,
semblait-il, demandé à une infirmière de contacter la police pour elle.
Elle avait, soi-disant, des informations importantes à communiquer.
Bastien ne savait pas du tout à quoi s’attendre. Il constituait une
sorte de rempart entre les services classiques de la police nationale, et
la Division Criminelle.
Il avait souvent affaire à la commissaire Judith Bouchard dans le
cas où une enquête tombait sous sa juridiction. Seule la complexité de
l’affaire déciderait de son sort.
Au bout du couloir, Bastien trouva le numéro de la chambre qu’il
cherchait. Frappant quelques petits coups à la porte pour s’annoncer, il
entra en prenant soin de se faire aussi discret que possible.
La chambre individuelle était occupée par une vieille dame au
visage marqué de profondes rides. Elle semblait dormir lorsque Bastien
entra, mais au moment de refermer la porte, elle ouvrit les yeux et
tourna difficilement la tête dans sa direction. En apercevant l’uniforme,
elle sourit.
- Je vous attendais, dit-elle d’une voix cassée.
Bastien s’approcha du lit.
- Bonjour, madame. Je suis le lieutenant Bastien Maillard, de la
police nationale.
Il sortit sa carte.
- Est-ce bien vous qui avez demandé à l’une des infirmières de
nous appeler pour prendre contact avec vous.
- Oui, c’est bien moi. Je m’appelle Michelle Weber. Prenez donc
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