Page 105 - I - Le Complot et la Sixième Extinction

LE COMPLOT ET LA SIXIÈME EXTINCTION

anosmie, ou même à un proche. L’expérience avait appris à Judith que
dans la plupart des affaires de meurtres, le coupable était
généralement une personne proche de la victime.
Un membre de la famille, par exemple.
Le fait qu’Aurore Martier n’ait pas porté plainte après avoir reçu
les deux lettres était aussi à prendre en considération. Peut-être
s’agissait-il de quelqu’un qu’elle voulait protéger.
Ou alors, elle se sentait responsable de quelque chose, et
estimait qu’il fallait que justice soit faite. Dans ce cas, elle aurait
accepté d’elle-même son châtiment.
- Nous avons donc affaire à quelqu’un qui connaissait l’état de
santé d’Aurore Martier, conclut Judith Bouchard. Il va falloir orienter les
recherches de ce côté-là.
Ils opinèrent.
Judith sembla faire le ménage dans sa tête et remettre ses idées
en ordre. Si le meurtrier d’Aurore Martier et l’auteur des lettres de
menaces ne faisaient qu’un, ils avaient sans doute affaire à quelqu’un
de déterminé, ayant vécu plusieurs années avec une véritable soif de
vengeance.
- D'accord, supposons que les évènements se soient déroulés
ainsi. Comment l'individu s'y serait-il prit pour faire exploser
l'appartement de notre victime au gaz ? demanda Thomas.
Silence.
- Pour le moment, nous avons une victime, un appartement qui a
explosé au gaz, plusieurs fractures sans doute causées par un
accident de voiture vers 1994, des menaces envers cette dernière, une
courte liste de suspects, mais il nous manque le plus important, à
savoir le mobile.
- Cette liste de suspects se résumant aux trois noms des trois

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