Page 49 - VI - Les Exilés
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LES EXILÉS


            fois… C’était peu avant sa prise de fonction, trois ans plus tôt. Ce lieu
            était une véritable forteresse. Malgré tous les moyens mis en œuvre
            par les Témoins de la Nouvelle Ère, les fanatiques n’avaient jamais pu
            porter atteinte au Sanctuaire.
                Assane pivota dans son fauteuil à roulettes pour se tourner vers
            les grandes baies vitrées. L’Arche Meyrivium 4 surplombait le poste de
            commandement de  toute  son immensité.  Le périmètre de sécurité
            s’étendait à plus de cinq kilomètres à la ronde. L’embarquement avait
            commencé voilà déjà deux jours. Beaucoup de sans-billets tentaient
            toujours de pénétrer la Zone d’embarquement pour monter illégalement
            à bord des vaisseaux. C’était triste de se dire que les millions d’humains
            ne pouvant pas prendre place à bord des vaisseaux étaient condamnés
            à rester sur Terre…
                Au loin, le paysage était désert, aride… Ci et là, des bâtiments en
            ruine recouverts de sable et de poussière s’étendaient à perte de vue.
            Encore une preuve de l’extrême violence des affrontements.
                - Colonel Garreau…
                Cette voix de femme résonna dans le bureau d’Assane.
                - Je t’écoute, Eli.
                - Un appel pour vous en provenance du Sanctuaire.
                - Je prends, dit-il en se levant de son fauteuil.
                Assane  s’approcha  des  baies  vitrées  tactiles  et  paramétra  la
            réception de l’appel. Un visage apparut alors sur la paroi vitrée.
                - Bonjour, capitaine.
                Un homme au visage strict avec les cheveux courts et une épaisse
            barbe rousse lui faisait face.
                - Bonjour, colonel. Je quitte actuellement le Sanctuaire.
                - Très bien, capitaine. Mais ne vous pressez pas, le Meyrivium 4
            ne partira pas sans vous, dit-il ironiquement.



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