Page 66 - IV - L'Ange Déchu - partie 2
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L’ANGE DÉCHU (PARTIE 2 – WARRIOR)


            Sacrifices. Ensembles, ils se dirigèrent tout droit vers la porte au fond
            du  couloir. Cette  porte donnait  directement  accès  à la salle des
            Sacrifices. Loëvan se sentit soudain pris entre le marteau et l’enclume.
                - Pourquoi m’emmènes-tu ici ?
                - Tu le sauras bien assez vite, Loëvan.
                L’air chaleureux et convivial de Jacques avait disparu. Il tendit la
            main pour ouvrir la porte, et laissa Loëvan pénétrer en premier dans la
            salle des Sacrifices. La pièce aux murs de béton s’illumina dès que la
            porte s’ouvrit. Une rangée de lavabos resplendissants étaient alignés
            contre le mur de gauche. Les conviés aux Sacrifices devaient pouvoir
            se  débarrasser des éclaboussures de sang reçues au cours d’un
            Sacrifice pour se sentir plus à leur aise une fois la cérémonie terminée.
                La gorge sèche, et la boule au ventre, Loëvan aurait tout donné
            pour remonter le temps, et ignorer l’appel de son père. Il  aurait pu
            trouver  une  planque pour se cacher avec Sacha, ou n’importe quoi
            d’autre… Il aurait pu trouver une parade. Maintenant, c’était trop tard.
            Il était pris dans un piège dont il ne connaissait pas les tenants et les
            aboutissants.
                Loëvan regarda au fond de la pièce, et vit une silhouette humaine
            attachée contre le poteau en métal rouillé, montant jusqu’au plafond.
            Un sac en tissu avait été placé sur la tête de l’individu. À en juger par
            son souffle irrégulier, et ses sanglots, il avait été bâillonné.
                - Tout membre qui se respecte se doit de commettre un Sacrifice
            avant son entrée définitive à l’Organisation.
                Loëvan ne dit rien.
                - Avant que la phase de sevrage se termine, ajouta Jacques en
            regardant son fils du coin de l’œil et avec un air malin.
                Loëvan tourna la tête. Il vit que Mathias se tenait juste derrière lui.
            Il n’avait aucun moyen de fuir. Cela ne l’étonnerait pas non plus qu’un



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