Page 54 - III - Voyage sans retour
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VOYAGE SANS RETOUR
de nous en dire plus sur cette mystérieuse inconnue, fit Quentin en
apercevant Thomas entrer dans la cafétéria.
- Je suis tout à fait d’accord. En plus, si tu voyais comme ses yeux
pétillent depuis quelque temps. Tout le monde remarquerait qu’il est
amoureux. Il y a des signes qui ne trompent pas.
Le capitaine Duchazeau approcha dans leur direction, mais Valérie
semblait ne pas l’avoir remarqué.
- C’est comme Thomas et Judith. Depuis la scène qu’ils nous ont
faite sur le quai de la gare des Bénédictins, on se retrouve tous à faire
comme si de rien n’était… Eux aussi, ça se voit qu’ils sont faits l’un pour
l’autre, alors franchement…
Valérie s’interrompit quand elle vit Quentin lui faire les gros yeux
tout en serrant les mâchoires.
Thomas posa une main sur l’épaule de Valérie. Elle se mit alors à
se mordre la lèvre inférieure.
- Je crois qu’il est grand temps que l’on prenne en charge une
nouvelle affaire parce que vous avez l’air de mal digérer l’inactivité, tous
les deux, dit-il ironiquement.
Il contourna la table, et posa ses mains sur le dossier d’une chaise
inoccupée.
- Et comme rien n’arrive jamais par hasard, il se trouve que l’on
nous attend de pied ferme sur le Pont de la Révolution. Je suis certain
que tu sais ce qu’il te reste à faire, dit-il en fixant le lieutenant Goupillet.
Elle se leva de sa chaise au ralenti, comme si elle craignait de
réveiller un bébé endormi dans la même pièce. Puis, elle sortit de la
cafétéria, toujours suivie par le regard de Thomas.
- Je pense que vous n’avez pas besoin de nous sur ce coup ?
- À moins qu’il y ait des cadavres enterrés sous le pont… Désolé
Quentin, mais pour le moment, les services de Lucy ne sont pas requis.
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