Page 31 - III - Voyage sans retour
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VOYAGE SANS RETOUR


            sortir avec lui. Mais Mathilde ne l’aimait pas. Une fois, elle avait même
            dit à Sylvain qu’elle préférait passer du temps avec lui plutôt qu’être
            avec Patrick. Il se vantait tout le temps d’avoir fait telle ou telle chose,
            pour toujours se mettre en valeur aux yeux de Mathilde.
            Et ça, Mathilde, ça l’énervait.
                - Alors écoute-moi bien, fit Patrick en attrapant le col du tee shirt
            de Sylvain. Mathilde, elle est à moi, c’est clair ?
                Sylvain arrivait à peine à bouger la tête. Ses pieds ne touchaient
            presque plus le sol.
                Tous  les  autres  adolescents  qui  se  trouvaient  sous  le  préau
            suivaient la scène sans rien dire. Certains semblaient amusés tandis
            que d’autres avaient l’air d’avoir peur que Patrick s’en prenne à eux s’ils
            intervenaient.
                - Si je te revois trainer encore une seule fois avec elle, je t’explose
            la gueule.
                C’est alors que Sylvain vit son frère Théo, surgir derrière Patrick.
            Il plongea ses doigts dans les cheveux mi-longs de Patrick et lui tira la
            tête en arrière jusqu’à ce qu’il relâche sa prise sur Sylvain.
                - Ça t’amuse de t’en prendre aux plus faibles que toi, espèce de
            gros lâche ?
                Une rage effrayante brillait dans le regard de Théo.
                Lorsque Patrick lui fit face, Théo projeta son poing en avant pour
            le faire s’abattre sur son visage. Un bruit sec se fit entendre lorsque
            l’arrête nasale se rompit. Patrick tomba à genoux. Le sang s’écoulait
            de son nez. Théo lui assena un violent coup de pied dans le ventre, et
            répéta  la manœuvre jusqu’à ce qu’il  s’étale  par terre en gémissant.
            Patrick se mit à comprimer son nez pour essayer de stopper la terrible
            douleur ainsi que l’écoulement du sang.
                - Si tu touches encore une fois à mon frère, je m’arrange pour que



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