Page 35 - I - Le Complot et la Sixième Extinction
P. 35
LE COMPLOT ET LA SIXIÈME EXTINCTION
Pour l’heure, elle devait se détendre. Ça ne servait à rien qu'elle
rumine comme elle le faisait. Les choses étaient faites, et les dés
étaient jetés depuis longtemps. La seule chose qu'elle pouvait faire
aujourd'hui, c'était de limiter la casse. Pour cela, il fallait que la vérité
soit dévoilée au grand jour.
Le lendemain matin, Aurore se réveilla vers sept heures. Elle consulta
le réveil sur sa table de nuit, et décida de se lever pour aller prendre
son petit déjeuner. On ne l'attendait pas à l'entreprise avant neuf
heures et demie. Elle avait donc un peu de temps devant elle.
S'il y avait bien une chose qu'Aurore détestait, c'était de devoir
speeder le matin pour ne pas arriver en retard au bureau après s'être
rendormie au lit. Elle pensait qu'il valait mieux se lever maintenant,
pendant qu'elle était réveillée, comme ça, par la suite, elle pourrait
prendre tout son temps pour se préparer avant d’aller travailler.
Aurore ne se rendait pas compte que l'odeur de gaz avait
maintenant gagné tout son appartement.
Il suffisait juste d'une étincelle. Une toute petite étincelle, pour
déclencher l'explosion qui pulvériserait le quatrième étage de
l'immeuble.
Aurore rejoignit la cuisine. Pour le moment, elle n'avait pas très
faim. Elle préférait se réveiller en douceur avec une cigarette en
s'installant sur le petit balcon qui communiquait avec le salon.
Le soleil matinal avait du mal à s’imposer, et c’est un temps gris et
nuageux qui recouvrait Limoges à cette heure-ci.
Elle se dirigea vers le vestibule, sortit son briquet et son paquet de
cigarettes de la poche de sa veste suspendue au porte manteau, et en
extirpa une avant de la pincer entre ses lèvres.
31