Page 148 - I - Le Complot et la Sixième Extinction
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LE COMPLOT ET LA SIXIÈME EXTINCTION
la bande de colle beige. Il y avait très probablement encore de l’ADN
provenant de la salive de l’auteur sur cette bande. La lettre était trop
récente pour que les traces de salive aient été détériorées par le temps,
et dans ce cas il y avait certainement de l’ADN exploitable.
Valérie utilisa un coton-tige spécifique à ce prélèvement qu’elle
passa sur la bande de colle de l’enveloppe. Elle se saisit d’une paire
de ciseaux en métal pour couper l’extrémité du coton-tige. Le morceau
portant des traces de colle fut placé dans un petit tube en plastique
rose avec une solution permettant d’extraire l’ADN.
À l’aide d’une centrifugeuse, elle homogénéisa le contenu du
tube.
Une fois les manipulations terminées pour la seconde lettre, la
recherche ADN lancée dans la base de données de la Division
Criminelle et son plan de travail nettoyé, Valérie s’octroya une petite
pause. Elle s’installa sur sa chaise à roulettes, les bras derrière la tête,
et repoussa du pied droit le pied de sa table de travail pour la faire
tourner sur elle-même.
Ce boulot la passionnait. Les criminels sont de véritables Petits
Poucets des temps modernes. Ils laissent derrière eux des tas
d’indices permettant de remonter leurs traces. C’est ce qui passionnait
le plus Valérie. Faire parler les indices, s’attarder sur de petits détails
retrouvés sur une scène de crime pouvant paraitre sans importance
aux yeux des autres, mais pouvant avoir une importance capitale dans
une enquête
Valérie fut tirée de ses pensées par un bip provenant de son
ordinateur. Elle se redressa sur sa chaise, surprise, et jeta un œil à
l’écran. Un message en lettres blanches sur fond rouge clignotait sous
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