Page 115 - I - Le Complot et la Sixième Extinction
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LE COMPLOT ET LA SIXIÈME EXTINCTION


            s'installa à la table de la  salle à manger, et alluma son ordinateur
            portable. Rachel ne tarda pas à venir se coucher à côté d’elle.
                En quelques clics, elle se connecta à internet et commença ses
            recherches.  "C'est  fou  ce  qu'on  peut  arriver  à  trouver  rien  qu'en
            laissant ses doigts pianoter sur la toile", se dit-elle.
                Après vingt minutes de recherches, Judith but la dernière gorgée
            de thé de son bol, et ferma la page internet. Elle croisa les bras, et se
            balança en arrière sur sa chaise, perdue dans ses pensées.
                Rien.
                Elle n'avait absolument rien trouvé.
                Aucune agression semblable à ce  qu'elle avait  vécu, ni aucune
            disparition signalée dans la commune de Flavignac.
                Le plus curieux était que son agresseur avait tout planifié. Il n'en
            était certainement pas à sa première agression, et elle n'était surement
            pas la première victime. Enfin, en vérité, elle n'en savait rien.
                Judith éteignit son ordinateur.
                Cet  imbécile  ne  s'était  même  pas  couvert  le  visage.  Il  avait
            certainement pensé qu'elle ne se souviendrait de rien, ou… Cette idée
            lui resta en travers de la gorge : Qu'elle ne survivrait pas.
                Le crime, lui, était peut-être presque parfait, mais question
            prudence, l’agresseur avait sérieusement déconné.
                Elle s'étira puis, de son manteau rouge posé sur le dossier d'une
            des chaises, elle sortit son paquet de cigarettes à moitié écrasé. Il n'en
            restait plus que deux. Judith ne supportait pas l'idée qu'elle puisse être
            en rupture de stock de Marlboro. C'était important pour elle de recevoir
            sa dose  quotidienne  de nicotine, et son humeur en dépendait
            sérieusement. Ses collègues de  la Division Criminelle pouvaient  en
            témoigner.
                Judith se  plaça  devant une des fenêtres  ouvertes du salon, et



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